Le 10 novembre 2012, c’est au pied du donjon du Capitole que nous avions rendez-vous. Et c’est une quarantaine d’amicalistes qui se sont rendus à l’hôtel Dumay, dans une ruelle adjacente à la rue St-Rome, pour découvrir ou redécouvrir ce bâtiment qui abrite le musée du vieux Toulouse.
En 1948, c’est le docteur Siméon Durand qui en est propriétaire. Il lègue son hôtel à l’association « les Toulousains de Toulouse », à la condition que son siège et son musée y soient transférés.
Ouvert au public en 1955, il permet aux artistes toulousains d’exposer dans plusieurs salles.
Cet hôtel conserve le nom de celui qui le fit construire à la fin du XVIème siècle, Antoine Dumay, médecin réputé, qui fut le médecin de Marguerite de Valois, première épouse d’Henri IV.
A deux pas de là, le restaurant « le tranchoir » nous attendait, vers midi et demie, pour nous servir un menu médiéval avec de l’hypocras en guise d’apéritif.
Et, repus et heureux de ce repas original, nous avons emprunté les rues toulousaines pour nous rendre au couvent des jacobins pour une seconde visite guidée.
L’ensemble conventuel des Jacobins est situé dans le centre-ville, rue Pargaminières, entre le Capitole et la Garonne, en face du lycée Pierre de Fermat. Il est constitué de l’église des Jacobins, d’un cloître et d’un couvent.
Ces bâtiments entièrement faits de brique sont considérés comme des joyaux de l’art gothique languedocien en matière de construction monastique des XIIIe siècle et XIVe siècle.
Les frères prêcheurs, à l’origine de cette construction, ont été appelés dominicains dès le XIIIe siècle et aussi jacobins, beaucoup plus tard, à la période moderne, en référence au grand couvent de Paris situé rue Saint-Jacques.
L’église abrite depuis 1369 les reliques de saint Thomas d’Aquin, auquel elle est consacrée. C’est également dans ces bâtiments qu’a été établie pendant plusieurs siècles l’ancienne université de Toulouse depuis sa fondation en 1229 jusqu’à sa suppression à la Révolution française.
Nous avons admiré le célèbre palmier (fin du XIIIe siècle) dont l’image réfléchie par des miroirs provoque un sentiment de vertige …. et le cloître toujours surprenant de beauté et de quiétude.
Vers 16h30, nous nous sommes séparés, contents d’avoir participé, dans la bonne humeur, à une journée instructive. Ce genre d’incursion dans le cœur de Toulouse sera donc renouvelé.
Jean-Paul HUART