La braderie de Lille

clip_image002Chaque année, début septembre, s’organise une immense fête à laquelle se mêlent tous les commerces et les habitants de Lille et des alentours. La ville s’anime alors pour un gigantesque vide grenier, une véritable foire aux bonnes affaires !

Autrefois, la Braderie de Lille était une simple foire du Moyen-Âge. L’origine en revient aux domestiques qui furent autorisés à vendre les objets et vêtements usagés de leurs patrons une fois par an, uniquement entre le coucher du soleil et le lever du soleil. De nos jours, à la Braderie de Lille, tout se vend et tout s’achète ! Une autre tradition s’ajoute à celle de la chine : la dégustation des Moules-Frites, qui donne lieu à un concours du plus haut tas de coquilles vides devant les estaminets !

Le genièvre

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Le genièvre est un alcool de céréales (orge, blé, seigle, avoine) fermenté puis distillé dans un alambic garni de graines de genévrier (arbuste à baies violettes). Les baies de genièvre sont récoltées en octobre. On ne compte que quelques kilos de baies pour six tonnes de céréales. Elles ne sont employées que pour leur parfum. La fabrication du genièvre est proche de celle du Whisky. Le genièvre contient 49 % d’alcool. Il apparaît dans les années 1770, aux environs de Dunkerque. La consommation de genièvre en Artois et en Flandre a crû jusqu’au début du XXème siècle. Autrefois boisson de l’ouvrier, le genièvre est devenu un produit haut de gamme. Seules trois distilleries le fabriquent encore, dont deux sont localisées dans la métropole lilloise.

Le football nordiste

Cette année footballistique a vu, une fois de plus, sur vingt équipes de ligue 1, trois clubs nordistes, ce qui démontre la popularité de ce sport dans notre région.

Mais au moment où j’écris ces lignes, le RC LENS, 19ème, est quasiment condamné à la ligue 2, alors que le club de VALENCIENNES semble emprunter la même voie de garage.

Par contre, le LILLE Olympique Sporting Club (LOSC) caracole à la première place et, à trois journées de la fin de la saison, rien ne semble pouvoir l’arrêter !

Le LOSC ne dégage pas la même chaleur que son rival lensois, dont les supporters entonnent régulièrement la chanson de Pierre Bachelet, « les corons », à la mi-temps de chaque match.

Jacques Verhaeghe, historien du football nordiste est l’auteur de l’ouvrage « le football en Nord-Pas-de-Calais, 1892-2007 ». Il explique que LENS est un club populaire du bassin minier alors que le LOSC est plus bourgeois. A LENS, le football est l’activité principale, alors que LILLE est une grande métropole qui existe aussi par son opéra et ses universités.

clip_image002Depuis 2007, à 10 kilomètres de LILLE, le LOSC bénéficie d’un « lieu de vie », comme les grands clubs européens, le domaine de Luchin qui regroupe le siège, le centre de formation et le centre d’entraînement, dans un parc de 43 hectares.

En 2012, les Lillois délaisseront le vétuste Stadium Nord pour rejoindre le grand stade Lille Métropole qui contiendra plus de 50 000 spectateurs.

LILLE est devenu le Grand club du Nord-Pas-de-Calais et ambitionne la première place de la ligue 1.

Lors d’un voyage au Sénégal, Martine Aubry n’a pas été interrogée sur sa possible candidature à l’élection présidentielle, mais sur les performances du Sénégalais Moussa Sow, buteur du LOSC !

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clip_image006Une toiture amovible

Le Grand Stade Lille Métropole sera doté d’un toit mobile composé de quatre éléments indépendants de 80 mètres sur 35 mètres chacun. Trente minutes suffisent pour louverture ou la fermeture totale de l’aire de jeu.

En phase d’ouverture, les éléments se positionnent selon une configuration « gigogne » supportés par deux mégas poutres de 180 mètres de longueur. Cette toiture située à plus de 31 mètres au-dessus de la pelouse, possède une triple fonction : protection contre les intempéries, occultation totale de l’intérieur du stade et réduction du niveau sonore vis-à-vis de l’extérieur, notamment lors des concerts. Côté chiffres, près de 7 400 tonnes d’acier seront nécessaires pour la charpente fixe, soit 100 tonnes de plus que pour la Tour Eiffel.

Une Boîte à Spectacles

clip_image008La moitié nord de la pelouse est conçue pour se soulever et glisser au-dessus de la moitié sud, mettant à jour une « Boîte à spectacles ». Cette dernière possèdera des gradins situés sous la pelouse. Elle permet l’organisation d’événements de 5 300 à 29 500 places, pour accueillir dans les meilleures conditions tous les sports en salle : basket-ball, handball, volley-ball, tennis, natation… et des concerts ainsi que des spectacles vivants. La « Boîte à spectacles » sera isolée du reste du stade par un immense rideau permettant de fermer l’aréna sur la ligne médiane du terrain et favorisant ainsi un esprit de convivialité et de festivité. Un tel équipement « gigogne » est unique en son genre en Europe.

FOOTBALL : REFLEXION SUR L’AFFAIRE DES QUOTAS

Vous participez à une réunion et, au cours de la discussion, enflammé par le sujet, vous vous laissez aller à exprimer des propos qui dépassent même votre pensée, que vous regrettez aussitôt.

Las ! Un participant mal intentionné, un rat, à l’affût, guettant sa proie, a tout enregistré, filmé peut-être, avec ces saletés de petites machines qui font tout sauf le café.

C’est ce qui s’est passé avec les hauts responsables de notre football.

Je considère que, dans cette affaire, les responsables du football dont Monsieur BLANC, n’ont pas à se reprocher de s’être exprimés dans une sphère privée. Par contre, la personne qui participait et qui, apparemment n’a pas émis son opinion mais s’est contenté d’enregistrer « courageusement » ces propos afin de les rendre publics par l’intermédiaire de Médiapart, cette personne dis-je, et Médiapart, m’inspirent des sentiments nauséabonds.

Des sentiments de crainte aussi, car dans nos différents cadres de vie, nous ne sommes pas à l’abri d’un enregistrement volé par un anonyme peu scrupuleux. Personne n’est à l’abri de rumeurs, de vengeances ou de calomnies.

(Heureusement, ce n’est pas possible à l’Amicale des Gars du Nord !)

Jean-Paul HUART

La Bêtise de Cambrai

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 Les Bêtises de Cambrai sont ces fameux petits bonbons blancs de forme rectangulaire, ornés d’une bande jaune, créés en 1856 et qui ont fait la réputation de la ville.

La fabrication débute par une cuisson de trente minutes à plus de 100 °C de plusieurs sortes de sucres dans de superbes curseurs en cuivre. La pâte ainsi obtenue est travaillée à la main, puis déposée dans un pétrin pour l’oxygéner et la mélanger à de l’essence de menthe. En quelques minutes, sa couleur passe du roux (sucre cuit) au blanc, comme les œufs en neige passent du blanc cassé au blanc éclatant après avoir été battus.

Les artisans reconstituent alors une bêtise géante d’environ 30 kilos. La pâte est ensuite étirée dans un laminoir, puis coupée et empapillotée pour le plaisir des gourmands.

Les mines du Nord classées ?

On ne le répètera jamais assez, notre ami Jean-Paul HUART est fier d’être Ch’timi et son optimisme forcené l’amène à se pencher essentiellement sur ce qui va bien dans notre beau pays, nous en apportant des preuves au fil des pages pour mieux nous en convaincre. C’est pour ça qu’on l’aime ! (notre beau pays, bien sûr… « et toi aussi, JP »).

Le projet a été lancé en 2003 par l’association BMU (Bassin Minier Unifié).

Le 25 janvier 2010, Catherine COLONA, ambassadeur de France auprès de l’UNESCO, a remis la proposition au comité du Patrimoine mondial.

Leurs experts ont effectué une visite sur le territoire à l’automne dernier. L’Unesco devait donner sa réponse d’ici l’été 2011.

Las ! Le 2 février 2011, le gouvernement annonce qu’il ne présentera pas la candidature du bassin minier.

La région Nord-Pas-de-Calais est extrêmement déçue. Mais cette déconvenue ne remet pas en cause le dossier BMU. Il sera présenté à nouveau en 2012 !

Je présente ci-dessous mon article, tel que je l’avais écrit avant de savoir le projet non retenu pour cette année.

LES MINES DU NORD CLASSEES ?

Un ensemble minier de grande ampleur brigue pour la première fois un classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Un patrimoine populaire et ouvrier, issu d’une histoire ordinaire se trouvera ainsi reconnu, dixit Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle, près de Lens, président de l’association Bassin minier uni, qui a porté cette candidature.

Les nombreux inventaires menés entre 2003 et 2009 ont permis de recenser aujourd’hui plus de 1200 éléments de patrimoine minier sur l’ensemble du territoire. Dans le cadre de la constitution de la proposition d’inscription et compte tenu des normes imposées pour toute candidature, un certain nombre de ces éléments a été sélectionné, dans un souci de représentativité et selon de multiples critères : intégrité, authenticité, architecture, urbanisme, histoire, géologie, géographie, diversité des paysages, état de conservation, protection et gestion…

Au final, 25% de la totalité du patrimoine (353 éléments) ont été retenus. Concernant 87 communes, le périmètre proposé inclut ainsi :

  • 17 fosses ou vestiges significatifs,
  • 21 chevalements (ensemble d’étais destinés à soutenir provisoirement une construction),
  • 51 terrils,
  • 54 kilomètres de cavaliers,
  • 3 gares,
  • 124 cités,
  • 38 écoles et groupes scolaires,
  • 26 édifices religieux,
  • 22 équipements de santé,
  • 7 équipements collectifs divers : salle des fêtes, maison syndicale, équipements sportifs,
  • 3 « Grands bureaux » de Compagnies minières,
  • 4 000 hectares de paysage.

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270 ANS D’HISTOIRE

1720 : Découverte de charbon à Fresnes-sur-Escaut et naissance du Bassin du Nord.

1757 : Fondation de la première compagnie minière, la Compagnie des Mines d’Anzin.

1832 : La Compagnie des Mines d’Anzin crée la première caisse de secours chargée de verser des allocations aux mineurs blessés.

1841 : découverte du charbon à Oignies.

1847 : Sondage à la fosse de l’Escarpelle, près de Douai, donnant l’impulsion pour la mise en exploitation du Bassin du Pas-de-Calais.

1906 : Catastrophe des Mines de Courrières, 1099 morts.

1913 : Le Bassin du Nord-Pas de Calais produit 67 % de la production nationale (27 millions de tonnes) et emploie 130 000 mineurs.

1914-1918 : Première Guerre mondiale : 103 fosses détruites (sur environ 150), 1900 kilomètres de galeries inutilisables.

1930 : Production record de 35 millions de tonnes (64% de la production nationale).

1939-1945 : Seconde Guerre mondiale : exploitation systématique par les troupes occupantes.

1946 : Loi de Nationalisation et création des Houillères du Bassin du Nord-Pas de Calais. Institution du « Statut du mineur ».

1947 : 222 000 mineurs travaillent dans le Bassin minier au plus fort de la Bataille du charbon.

1956 : Production de 29 millions de tonnes, 166 000 mineurs.

1968 : « Plan Bettencourt » qui prévoit l’arrêt progressif de l’activité.

1971 : Production de 15 millions de tonnes, 62 000 mineurs.

1974 : Catastrophe de Liévin : 42 morts.

1981 : Production de 4 millions de tonnes, 24 000 mineurs.

1990 : La dernière « gaillette » est remontée à la fosse du 9-9 bis de Oignies.

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La fête de la Saints Barbe Le statut du mineur

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Maison syndicale de Lens Mémorial de Bruay-la-Buissière

Se caractérisant par la massivité de ses héritages bâtis, le Bassin minier du Nord-Pas de Calais est également le support d’une histoire et d’une mémoire, celles des mineurs et de leurs familles, témoignant de l’apparition et de la constitution d’un modèle de classe ouvrière, dans ses relations au travail, ses actions collectives, ses modes de vie et ses pratiques culturelles.

Par l’activité minière s’est forgée une cohésion de groupe, une identité collective qui a donné naissance à une véritable conscience de classe prenant forme dans les mouvements collectifs de revendication. Le souvenir des mouvements de grève témoigne de l’engagement d’un groupe qui a organisé sa révolte et qui s’est structuré par les syndicats. Dans le Bassin du Nord-Pas de Calais, au même titre que d’autres bassins miniers français, la précocité de ces actions collectives a fait progresser la législation du travail et la situation des mineurs a parfois été très en avance comparée à d’autres métiers en France.

Immigration, années 1930, société colombophile

L’immigration a accompagné l’histoire du Bassin minier du Nord-Pas de Calais durant ses trois siècles d’activité. Au fur et à mesure de leur développement, les mines du Nord-Pas-de-Calais deviennent un puissant aimant démographique et particulièrement après la Première Guerre mondiale quand les embauches se font massives afin de remettre en état les installations détruites. Ainsi, des hommes et des femmes de 29 nationalités différentes sont venus s’installer dans le Bassin.

Les pratiques, les associations et les sociétés héritées de la mine, désormais soutenues par les municipalités et les collectivités territoriales, donnent au Bassin minier une énergie associative forte et dense. Parmi ces pratiques se trouvent la colombophilie, le sport (football, gymnastique, tir à l’arc, boxe, cyclisme), les pratiques artistiques (harmonies), le jardinage, les pratiques festives (fête de la Sainte Barbe).

Jean-Paul HUART