La vie de Saint Nicolas
Fêtée le soir du 5 décembre et la journée du 6 décembre, la Saint Nicolas est une fête plus ancienne que Noël. Dans certains pays d’Europe elle est plus attendue et plus fêtée que Noël même. Durant plusieurs siècles le marché de Noël de Strasbourg s’appelait le Marché de Saint Nicolas. Saint Nicolas est l’un des ancêtres possibles du Père Noël.
Saint Nicolas est né à la fin du III e siècle en Asie mineur dans la région correspondant à la Turquie actuelle. Saint Nicolas était l’évêque de Myre. Il était réputé pour ses largesses, sa bonté et par sa volonté de combattre les cultes grecs et romains. L’évêque Nicolas accomplit de nombreux miracles. Il sauva des matelots qui allaient se noyer. Il multiplia la farine pour préserver une région de la famine, etc…
Il fut emprisonné puis tué aux temps des persécutions sous l’Empire Romain. Il serait décédé un 6 décembre 343. Le 6 décembre est le jour anniversaire de sa mort.
Après sa mort de nombreux miracles lui sont attribués. On dit que de sa tête jaillit une fontaine d’huile et de ses pieds une source d’eau et que de tous ses membres, il sort une huile sainte qui guérit beaucoup de personnes.
On lui prête de nombreux miracles dont celui qui inspira la chanson des 3 enfants et du boucher. Un doigt dérobé aux reliques de saint Nicolas par un chevalier lorrain et conservé dans l’église de Saint Nicolas-de-Port se trouve à l’origine de cette légende. Des chevaliers enchaînés par les infidèles furent miraculeusement transportés devant le portail de l’église de Saint Nicolas-de-Port et libérés. Au fil des siècles cette légende a été remplacée par celle des 3 enfants et du boucher.
Les miracles attribués à St Nicolas étant très nombreux, il est le saint patron de nombreuses corporations ou groupes: les enfants, les fiancés, les navigateurs, les prisonniers, les avocats … Aujourd’hui, Saint Nicolas est fêté par un grand nombre de pays d’Europe : France, Allemagne, Suisse, Luxembourg, Belgique, Hollande, Russie, Pologne, Autriche et d’autres encore…
Dans la nuit du 5 au 6 décembre, il passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages différentes friandises (fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et surtout, de grands pain d’épices représentant le St Evêque). St Nicolas est souvent accompagné du Père Fouettard qui, vêtu d’un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes, n’a pas le beau rôle puisqu’il distribue des coups de triques aux enfants pas sages et donne aussi parfois du charbon, des pommes de terre et des oignons. Le Père Fouettard porte souvent des cornes et une queue.
La description de saint Nicolas
A chaque pays, chaque région correspond une description de saint Nicolas. Voici la plus courante :
Saint Nicolas est habillé comme un évêque :
Grande barbe blanche, Mitre, Crosse, Long manteau rouge ou violet. Saint Nicolas a l’air souriant, bon, généreux comme un bon vieux grand-père.
Comment fêter la Saint Nicolas ?
Saint Nicolas est fêté le 6 décembre, dans de nombreux pays et principalement dans le nord et l’est de l’Europe.
Saint Nicolas juché sur une petite mule visite chaque maison dans la nuit du 6 décembre. Sa mission : récompenser les enfants sages en leur apportant des friandises et des petits cadeaux. Il est accompagné d’un sombre personnage, peu sympathique : le Père Fouettard, qui lui est chargé de sermonner les enfants, qui n’ont pas été sages. Le soir du 5 décembre, avant d’aller se coucher, les enfants déposent devant la cheminée, leurs petits souliers ou y accrochent une grande chaussette, afin que Saint Nicolas y dépose des cadeaux.
Ils placent un verre de vin chaud ou de lait pour le grand Saint et du sucre et des carottes pour la mule. Le matin du 6 décembre, les enfants se lèvent en hâte pour découvrir les cadeaux déposés par Saint Nicolas pendant la nuit. La journée du 6 décembre est consacrée à jouer, déguster les friandises et fredonner des chansonnettes en mémoire du grand Saint. De nombreuses villes font défiler Saint Nicolas dans la journée du 6 décembre et organisent de grandes fêtes pour l’accueillir : défilés de chars, feu d’artifice, concerts, spectacles po ur les enfants.
Dans le Nord, le jour de la Saint Nicolas, les garçons reçoivent de leur famille des petites cartes, tout comme les filles le jour de la Sainte Catherine le 25 novembre, ainsi que des friandises (bonbons, chocolats et pains d’épices).
Une des plus célèbres légendes de Saint Nicolas
Refrain:
Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs.
1. Tant sont allés tant sont venus,
Que sur le soir se sont perdus.
S’en sont allés chez le boucher:
Boucher voudrais-tu nous loger?
Refrain
2. Entrez, entrez petits enfants
Il y a d’la place assurément.
Ils n’étaient pas sitôt entrés,
Que le boucher les a tués.
Refrain
3. Saint Nicolas au bout d’sept ans
Vint à passer dedans ce champ,
Alla frapper chez le boucher:
Boucher voudrais-tu me loger?
Refrain
4. Entrez, entrez, Saint Nicolas,
Il y a d’la place, il n’en manqu’ pas.
Il n’était pas sitôt entré
Qu’il a demandé à souper.
Refrain
5. On lui apporte du jambon.
Il n’en veut pas, il n’est pas bon.
On lui apporte du rôti.
Il n’en veut pas il n’est pas cuit.
Refrain
6. Du p’tit salé je veux avoir,
Qu’il y a sept ans qu’est au saloir.
Quand le boucher entendit ça,
Bien vivement il se sauva.
Refrain
7. Petits enfants qui dorment là,
Je suis le grand Saint Nicolas.
Le grand saint étendit trois doigts,
Les trois enfants ressuscitèrent.
Refrain
8. Le premier dit: J’ai bien dormi.
Le second dit: Et moi aussi.
A ajouté le plus petit:
Je croyais être en paradis.
Retrouvez la chanson chantée par Dorothée sur : http://www.youtube.com/watch?v=V7kVdktxZq4
Agathe Lesage
La fête de Saint Martin
Légende de Saint Martin
Saint Martin aurait été un moine-soldat en garnison à Amiens.
Dans les villages de la Flandre maritime, la légende veut que Saint Martin, arrivant la nuit à l’entrée du village, se serait arrêté pour partager son manteau et son pain avec un pauvre qu’il aurait rencontré. Son âne en aurait profité pour s’échapper.
Saint Martin appela les enfants du village pour rechercher l’âne qui s’était égaré dans la campagne et les dunes environnantes. Les enfants n’ayant pas de lanternes, et la nuit venant, creusèrent des betteraves pour loger une bougie et purent ainsi s’éclairer pour rechercher l’âne de Saint Martin et le retrouver.
La coutume de Saint Martin est toujours vivace dans la banlieue de Dunkerque et en Flandre maritime (Grande Synthe, Fort Mardick, Grand fort Philippe, Petit Fort, Bergues, Gravelines jusqu’à Cassel)
Le jour de la Saint Martin, les enfants portant leur lanterne vont de porte en porte et demande si « on a vu passer l’âne de Saint Martin ». Ils accompagnent leur demande d’une comptine (un peu sur l’air « d’une souris verte »). Les gens leurs disent que « non » ou les amusent un peu en disant qu’il est passé et souvent les envoient vers un autre domicile ou un autre magasin pour se renseigner. « j’l’ai vu mais il est parti chez untel ou dans telle rue ». Ils les envoient ainsi d’une maison à l’autre et les récompensent d’une friandise.
La récompense traditionnelle est un « Folard »(folaren en Flamand) : Petit biscuit ou petit gâteau de forme allongée souvent avec une boule à chaque extrémité. La légende dit que Saint Martin, pour remercier les enfants de leur aide, aurait transformé le crottin de son âne en biscuit, ce sont ces « follard » ou « Frolard » que l’on distribue en grande quantité aux enfants en souvenir de cette légende.
Les communes ont maintenues, par des concours et des défilés, cette coutume qui reste vivace.
(Saint Martin n’apparait que rarement dans les calendriers, et pour cause: c’est le 11 Novembre)
Cette légende trouve son prolongement dans notre région (Boulogne-Etaples) ou une coutume disparue de nos jours, voulait que la nuit de la Saint Martin, chacun posait une bougie allumée sur le bord des fenêtres pour éclairer la route de Saint Martin.
(Saint Martin était (moine) soldat en garnison à Amiens, c’est, selon la légende, aux portes de la ville d’Amiens qu’il aurait coupé sa cape en deux avec son épée pour la partager avec un pauvre.)
Ces fameuses bougies de Saint Martin (candelles) ont trouvé leur place dans les expressions populaires de notre région. C’est ainsi que pour qualifier un nez qui « coule »(sic) on dit : « çà pind à tin nez comme des candelles ed Saint Martin ».
Agathe Lesage