Une invitation de l’amicale belge de Midi-Pyrénées

Nos amis belges nous convient à une excursion dans le Gers qu’ils organisent le 8 mai 2011 prochain selon le programme suivant :

10 h 30 : rendez-vous devant l’église de Simorre (accès par Gimont, venant de L’Isle Jourdain ou de Beaumont de Lomagne-Mauvezin).

Visite de ce vieux village et de son église fortifiée du XIIIème siècle (sa coupole, ses vitraux, ses stalles).

13 h 00 : repas au restaurant Les Arches (tél. 05 61 88 28 88) qui nous propose :

Kir et amuse-bouche

Buffet de hors d’œuvres variés ou salade de saumon fumé

Jambonneau d’agneau à la provençale ou grillade de bœuf

15 h 00 : visite de la villa gallo-romaine de Montmaurin.

18 h 00 : Retour vers Toulouse par les gorges de la Save.

Le prix de cette journée est fixé à 25,00 € par personne (repas et visites).

Les inscriptions se feront exclusivement auprès de Jo et Maïté WYNANTS (tél. 05 61 74 75 14, e-mail : joseph.wynants@sfr.fr ), notre Amicale ne gérant pas cette manifestation.

Nota : nos amis belges nous informent qu’à l’occasion de la journée de l’Europe, ils seront présents le samedi 14 mai 2011 à la salle des fêtes de Saint-Alban où ils tiendront un stand d’exposition sur la Belgique.

La cuisine de chez nous : La charlotte de tourteaux côte d’opale

Les Gars du Nord savent aussi accommoder les produits de la mer avec une finesse incomparable.

Nous vous proposons aujourd’hui, avec les beaux jours revenus, cette recette qui fleure bon les embruns de la Mer du Nord :

LA CHARLOTTE DE TOURTEAUX CÔTE D’OPALE

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Temps total : 1 h à 2 h Préparation : moins d ‘1h

Cuisson : quelques minutes Refroidissement : 2 h minimum

Difficulté : Requiert une certaine dextérité

Ingrédients (pour 4 personnes) : 125 cl de jus de moules réduit, 3 jaunes d’œuf, 75 g de beurre, sel, poivre, 3 feuilles de gélatine, 1,5 dl de crème fraîche fleurette, 300 g de tourteaux décortiqués, 3 tranches de pain de seigle, 300 ml de sauce crustacés, 100 ml de gelée claire, 20 g de cerfeuil haché.

* Dans un moule à gâteau au cercle inox préalablement rendu étanche par un film alimentaire transparent, faire prendre 2 mn la gelée avec le cerfeuil haché. Mettre au froid.

* Décortiquer les tourteaux, réserver 300 g de chair, mettre les feuilles de gélatine dans de l’eau froide. Faire un sabayon avec le jus de moules, les 3 jaunes d’œufs, sel et poivre.

* Quand le sabayon est cuit et mousseux, ajouter les feuilles de gélatine bien égouttées, fouetter pour les dissoudre, incorporer le beurre en petites noisettes.

* Laisser refroidir, ajouter la chair de tourteaux, mélanger le tout.

* Fouetter la crème fraîche, incorporer au sabayon délicatement avec une spatule.

* Verser dans le moule, disposer sur le dessus, les tranches de pain de seigle, remettre un peu de sabayon sur les tranches de seigle et lisser.

* Mettre au froid quelques heures. Retourner la charlotte, décercler et décorer.

Décoration : salades diverses, tomates, mousseline de carottes.

Sauce d’accompagnement : 1/2 sauce crustacé + 1/2 crème fraîche fleurette.

Bon appétit !

Ce qui va bien en France (troisième volet)

Un petit retour sur les Ch’tis de l’animation, sur lesquels j’ai glané quelques informations supplémentaires.

clip_image022_thumbDans le dernier beffroi, je parlais de la société Ankama, créée en 2001 par trois fondus de jeux vidéo, à Roubaix. Après le succès de leur jeu de rôles Dofus, ils ont voulu passer à l’animation. Une série animée a donc vu le jour, Wakfu, diffusée actuellement tous les samedis matin sur FR3.

clip_image024_thumbInvitez donc vos enfants ou petits enfants à regarder cette série produite par des Ch’tis, qui est regardée – tenez-vous bien –, par un million de fans chaque samedi !

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Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas Wakfu, ce dessin animé raconte les aventures de Yugo, ado frimeur et tête brûlée, à la recherche de ses origines, le tout dans un univers médiéval fantastique, foisonnant de créatures rocambolesques, tels Tristepin, Ruel Stroud, Amalia, une princesse capricieuse, et Evangelyne, une jolie archère.

Les jeunes peuvent trouver des mangas, cartes à jouer, peluches et fournitures scolaires, à l’effigie des héros de Dofus et Wakfu.

Les trois ch’timis d’Ankama s’attaquent maintenant au cinéma en préparant deux trilogies de Dofus et Wakfu, dont la sortie est prévue en 2013 et 2014.

Voilà ce que je voulais ajouter, mais dans ce nouveau numéro du Beffroi, parlons maintenant de…

La préservation de notre patrimoine

Sortons un peu de la morosité ambiante et découvrons ce qui peut nous mettre en joie. Nous, les Français avons beaucoup de chance ; il suffit de regarder autour de nous !

5 500 kilomètres de côtes, des massifs primaires et tertiaires, des grands fleuves, conjugués à des climats doux, tempérés, chauds au sud, glaciaires sur les massifs. Nous avons une variété incroyable de paysages. Si elle est toujours la première destination touristique au monde, c’est parce que cette richesse naturelle s’accompagne d’un extraordinaire patrimoine architectural. C’est ainsi que le mont St Michel, les remparts de Carcassonne, les cathédrales ou nos châteaux de la Loire ont attiré 74 millions d’étrangers en 2009.

Plus de 43 000 édifices sont classés ou inventoriés monuments historiques, un peu grâce à Prosper Mérimée qui, au XIXème siècle, s’est préoccupé le premier de la protection de ce patrimoine. Plus récemment, s’est organisée la protection de notre patrimoine naturel, par la création de parcs nationaux et régionaux.

Malgré tout, un rapport ministériel relève que 40% des monuments historiques sont en mauvais état. Les travaux nécessaires nécessiteraient entre 10 et 11 milliards d’euros ! Vertigineux, soit ! Mais un autre rapport récent rappelle, entre autre, qu’un euro investi dans le patrimoine, génère un chiffre d’affaires dix fois supérieur.

clip_image028_thumbAu secours des cathédrales

Après une baisse drastique en 2002, les crédits du ministère de la culture ont bénéficié d’un plan de rattrapage dans le cadre du plan de relance. Sur les 86 cathédrales appartenant à l’état, beaucoup de ces édifices nécessitaient des travaux urgents. Les travaux concernent la réfection de toitures ou de parements de pierre, ou celle de grandes verrières.

clip_image030_thumbS’agissant de nos 45 000 églises, la plupart propriétés des communes, elles n’ont jamais été autant restaurées que lors de ces deux dernières décennies, les élus locaux étant conscients de leur valeur. Là aussi, beaucoup envient la situation française. En effet, au Canada, en Belgique, Hollande, Allemagne ou Angleterre, où l’entretien des églises est à la charge des communautés chrétiennes, on détruit à tour de bras, faute d’argent.

En France, depuis l’an 2000, il y a eu seulement 11 destructions d’églises !

Les circuits touristiques

Découvrir les métiers d’autrefois, les produits du terroir dans le Bas-Rhin, la route des bastides en Gascogne, les monuments du souvenir le long des plages du débarquement, les circuits touristiques fleurissent.

L’Office du tourisme de Bourgogne a voulu étudier les retombées économiques du tour de Bourgogne à vélo. Pour un investissement de 12 millions d’euros, programmé sur 13 ans, le résultat est le suivant : en 2009, un million de personnes a fait le tour de Bourgogne et dépensé 35 millions d’euros. L’investissement a été rentabilisé en moins d’un an.

Dans la Somme, le domaine de Regnières-Ecluse est un imposant domaine dont le propriétaire a hérité en 1960. Le fleuron du domaine, situé en baie de Somme, est un coquet château. Tout avait été pillé, les cheminées, les serrures, les pierres. Il s’est employé à restaurer le parc et le château. Maintenant âgé de 70 ans, le propriétaire a voulu que le domaine soit désormais propriété du Conservatoire du littoral. Il est géré depuis deux ans par l’Association pour la sauvegarde et la valorisation du domaine.

Les 400 hectares de terres agricoles en fermage et les 400 hectares de bois apportent un revenu annuel de 300 000 euros, ce qui est tout juste suffisant pour payer les sept salariés permanents et réaliser les travaux d’entretien.

Le fils de Coluche a tourné dernièrement, dans ce château, un épisode des « petits meurtres d’Agatha Christie, feuilleton diffusé sur France 2. Le tournage a fait rentrer 20 000 euros dans les caisses de l’association.

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Toujours dans le but de contribuer à éradiquer la morosité ambiante, je termine en reproduisant ci-dessous la vision qu’a Barbara Hendricks, cantatrice américaine fort connue, de notre beau pays.

clip_image034_thumb« Mon attachement à la France remonte à très loin. En premier lieu, de manière toute personnelle, je lui suis reconnaissante, depuis mes débuts de chanteuse, de la chaleur et l’affection qu’elle m’a prouvées et me prouve encore. Dans un second temps, bien sûr, c’est banal à dire, mais comment ne pas être fascinée par votre culture, votre peinture, votre cuisine, vos vins ? Jamais je n’avais bu de « vrai »vin avant de poser les pieds sur le sol français.

Il y a quelques temps, j’ai donné un concert à Beaune, en Bourgogne. En me promenant dans les rues, au milieu des monuments et des maisons, toutes plus belles les unes que les autres, en parcourant les marchés, la campagne… je me disais que, vraiment, on ne peut trouver cette ambiance qu’en Europe et plus particulièrement en France. Je me fais la même réflexion face à la cathédrale de Chartres, par exemple, même si je mesure toute la peine qu’ont éprouvée ses bâtisseurs…

Ce que je reprocherais à vous, Français, c’est une sorte d’ingratitude face à la richesse de votre patrimoine, de votre art et de votre douceur de vivre. Vous ne vous rendez pas toujours compte de la chance que vous avez et cela peut paraître choquant pour un étranger. Moi qui connais bien les pays du nord de l’Europe, je suis aussi frappée par une certaine désorganisation française. Mais, toute médaille a son revers. Cette propension à râler et à manifester, peut-être les Suédois vous l’envient-t-ils parfois ? ».

Elle a diablement raison, Barbara Hendriks !

Jean-Paul HUART

La Bêtise de Cambrai

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 Les Bêtises de Cambrai sont ces fameux petits bonbons blancs de forme rectangulaire, ornés d’une bande jaune, créés en 1856 et qui ont fait la réputation de la ville.

La fabrication débute par une cuisson de trente minutes à plus de 100 °C de plusieurs sortes de sucres dans de superbes curseurs en cuivre. La pâte ainsi obtenue est travaillée à la main, puis déposée dans un pétrin pour l’oxygéner et la mélanger à de l’essence de menthe. En quelques minutes, sa couleur passe du roux (sucre cuit) au blanc, comme les œufs en neige passent du blanc cassé au blanc éclatant après avoir été battus.

Les artisans reconstituent alors une bêtise géante d’environ 30 kilos. La pâte est ensuite étirée dans un laminoir, puis coupée et empapillotée pour le plaisir des gourmands.

Les mines du Nord classées ?

On ne le répètera jamais assez, notre ami Jean-Paul HUART est fier d’être Ch’timi et son optimisme forcené l’amène à se pencher essentiellement sur ce qui va bien dans notre beau pays, nous en apportant des preuves au fil des pages pour mieux nous en convaincre. C’est pour ça qu’on l’aime ! (notre beau pays, bien sûr… « et toi aussi, JP »).

Le projet a été lancé en 2003 par l’association BMU (Bassin Minier Unifié).

Le 25 janvier 2010, Catherine COLONA, ambassadeur de France auprès de l’UNESCO, a remis la proposition au comité du Patrimoine mondial.

Leurs experts ont effectué une visite sur le territoire à l’automne dernier. L’Unesco devait donner sa réponse d’ici l’été 2011.

Las ! Le 2 février 2011, le gouvernement annonce qu’il ne présentera pas la candidature du bassin minier.

La région Nord-Pas-de-Calais est extrêmement déçue. Mais cette déconvenue ne remet pas en cause le dossier BMU. Il sera présenté à nouveau en 2012 !

Je présente ci-dessous mon article, tel que je l’avais écrit avant de savoir le projet non retenu pour cette année.

LES MINES DU NORD CLASSEES ?

Un ensemble minier de grande ampleur brigue pour la première fois un classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Un patrimoine populaire et ouvrier, issu d’une histoire ordinaire se trouvera ainsi reconnu, dixit Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle, près de Lens, président de l’association Bassin minier uni, qui a porté cette candidature.

Les nombreux inventaires menés entre 2003 et 2009 ont permis de recenser aujourd’hui plus de 1200 éléments de patrimoine minier sur l’ensemble du territoire. Dans le cadre de la constitution de la proposition d’inscription et compte tenu des normes imposées pour toute candidature, un certain nombre de ces éléments a été sélectionné, dans un souci de représentativité et selon de multiples critères : intégrité, authenticité, architecture, urbanisme, histoire, géologie, géographie, diversité des paysages, état de conservation, protection et gestion…

Au final, 25% de la totalité du patrimoine (353 éléments) ont été retenus. Concernant 87 communes, le périmètre proposé inclut ainsi :

  • 17 fosses ou vestiges significatifs,
  • 21 chevalements (ensemble d’étais destinés à soutenir provisoirement une construction),
  • 51 terrils,
  • 54 kilomètres de cavaliers,
  • 3 gares,
  • 124 cités,
  • 38 écoles et groupes scolaires,
  • 26 édifices religieux,
  • 22 équipements de santé,
  • 7 équipements collectifs divers : salle des fêtes, maison syndicale, équipements sportifs,
  • 3 « Grands bureaux » de Compagnies minières,
  • 4 000 hectares de paysage.

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270 ANS D’HISTOIRE

1720 : Découverte de charbon à Fresnes-sur-Escaut et naissance du Bassin du Nord.

1757 : Fondation de la première compagnie minière, la Compagnie des Mines d’Anzin.

1832 : La Compagnie des Mines d’Anzin crée la première caisse de secours chargée de verser des allocations aux mineurs blessés.

1841 : découverte du charbon à Oignies.

1847 : Sondage à la fosse de l’Escarpelle, près de Douai, donnant l’impulsion pour la mise en exploitation du Bassin du Pas-de-Calais.

1906 : Catastrophe des Mines de Courrières, 1099 morts.

1913 : Le Bassin du Nord-Pas de Calais produit 67 % de la production nationale (27 millions de tonnes) et emploie 130 000 mineurs.

1914-1918 : Première Guerre mondiale : 103 fosses détruites (sur environ 150), 1900 kilomètres de galeries inutilisables.

1930 : Production record de 35 millions de tonnes (64% de la production nationale).

1939-1945 : Seconde Guerre mondiale : exploitation systématique par les troupes occupantes.

1946 : Loi de Nationalisation et création des Houillères du Bassin du Nord-Pas de Calais. Institution du « Statut du mineur ».

1947 : 222 000 mineurs travaillent dans le Bassin minier au plus fort de la Bataille du charbon.

1956 : Production de 29 millions de tonnes, 166 000 mineurs.

1968 : « Plan Bettencourt » qui prévoit l’arrêt progressif de l’activité.

1971 : Production de 15 millions de tonnes, 62 000 mineurs.

1974 : Catastrophe de Liévin : 42 morts.

1981 : Production de 4 millions de tonnes, 24 000 mineurs.

1990 : La dernière « gaillette » est remontée à la fosse du 9-9 bis de Oignies.

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La fête de la Saints Barbe Le statut du mineur

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Maison syndicale de Lens Mémorial de Bruay-la-Buissière

Se caractérisant par la massivité de ses héritages bâtis, le Bassin minier du Nord-Pas de Calais est également le support d’une histoire et d’une mémoire, celles des mineurs et de leurs familles, témoignant de l’apparition et de la constitution d’un modèle de classe ouvrière, dans ses relations au travail, ses actions collectives, ses modes de vie et ses pratiques culturelles.

Par l’activité minière s’est forgée une cohésion de groupe, une identité collective qui a donné naissance à une véritable conscience de classe prenant forme dans les mouvements collectifs de revendication. Le souvenir des mouvements de grève témoigne de l’engagement d’un groupe qui a organisé sa révolte et qui s’est structuré par les syndicats. Dans le Bassin du Nord-Pas de Calais, au même titre que d’autres bassins miniers français, la précocité de ces actions collectives a fait progresser la législation du travail et la situation des mineurs a parfois été très en avance comparée à d’autres métiers en France.

Immigration, années 1930, société colombophile

L’immigration a accompagné l’histoire du Bassin minier du Nord-Pas de Calais durant ses trois siècles d’activité. Au fur et à mesure de leur développement, les mines du Nord-Pas-de-Calais deviennent un puissant aimant démographique et particulièrement après la Première Guerre mondiale quand les embauches se font massives afin de remettre en état les installations détruites. Ainsi, des hommes et des femmes de 29 nationalités différentes sont venus s’installer dans le Bassin.

Les pratiques, les associations et les sociétés héritées de la mine, désormais soutenues par les municipalités et les collectivités territoriales, donnent au Bassin minier une énergie associative forte et dense. Parmi ces pratiques se trouvent la colombophilie, le sport (football, gymnastique, tir à l’arc, boxe, cyclisme), les pratiques artistiques (harmonies), le jardinage, les pratiques festives (fête de la Sainte Barbe).

Jean-Paul HUART

Votre polar de l’été 2011

 

clip_image002Les Seigneurs d’Amaury sont sur la dernière ligne droite. Je viens d’apporter les ultimes corrections à la maquette avant son envoi à l’impression. 524 pages de 40 lignes à relire avec beaucoup d’attention ! Un travail fastidieux mais nécessaire.

Les délais sont respectés puisque mon roman sortira comme prévu des presses de l’imprimeur le 10 mai prochain pour une mise dans les bacs des libraires le 2 juin.

Quelques-uns d’entre vous se sont déjà réservé quelques heures de détente estivale avec Les Seigneurs d’Amaury. J’espère que vous serez nombreux à vous accorder ce même plaisir.

Je vous confirme n’avoir pratiquement aucune latitude pour vous proposer une ristourne intéressante sur le prix de vente fixé à 22,00 € sans risquer les foudres de la corporation des libraires. Les seules possibilités légales de remise à l’occasion du lancement d’un livre sont de 5% pour une vente à un particulier et de 9% pour une vente à une association, sous réserve d’abandon des droits d’auteur. Les exemplaires que vous achèterez vous seront donc vendus au prix de 21,00 € (après remise de 5%) par l’Amicale qui les aura acquis au prix de 20,00 € (après remise de 9%) et encaissera ainsi un « petit » bénéfice de 1,00 € par exemplaire. Dura lex, sed lex.

J’espère de tout cœur que la lecture de mon roman, Les Seigneurs d’Amaury, vous procurera autant de plaisir que j’en ai pris à l’écrire.

Jean-Marie DUMARQUEZ

Quelques sages réflexions . . . à méditer

« Pour qui s’y est préparé et s’y attend, le malheur n’a rien de déconcertant. »

« Ayez surtout le souci de séparer les choses du bruit qu’elles font. »

SENEQUE, philosophe latin né à Cordoue en l’an – 4

« Si l’homme ne devait jamais disparaître, mais prolonger éternellement son séjour en ce monde, les choses perdraient leur capacité à nous émouvoir. »

Yoshida KENKO, moine japonais bouddhiste du XIVème siècle.

« La part la plus précieuse de la vie humaine, c’est l’incertitude qui la caractérise ».

Yoshida KENKO

Une dernière plus rigolote :

« Je ne crois pas à l’au-delà, mais j’emporterai quand même des vêtements de rechange. »

Woody ALLEN, réalisateur et acteur de cinéma

Jean-Paul HUART

La lettre du président – 76

Chers amis,

Les beaux jours sont déjà là, avec un petit goût d’été avant l’heure. Mais avant d’envisager de mettre sieste et farniente à son programme, le bureau de votre Amicale a encore du pain sur la planche avant les vacances.

Ce sera tout d’abord, le rallye-promenade au mois de mai, puis la Ch’tite Braderie au mois de juin et le pique-nique aventure début juillet.

Nous avions également envisagé une sortie en vélo pour le mois de juin, qui, à ce jour, présente quelques difficultés de mise en place (on a perdu les roues des vélos…). Nous vous tiendrons bien entendu informés du sort de cette manifestation.

Notre soirée costumée, qui s’est tenue le samedi 26 mars dernier dans l’ancienne salle de cinéma de Lalande, a regroupé 26 participants ravis de faire les fous dans de drôles de déguisements, ce qui prouve que, même en l’absence de leur président, les Gars du Nord savent organiser des manifestations réussies ! En outre, il s’agit d’une manifestation à rebondissements puisque vous aurez à désigner sur photo le plus beau costume de la soirée lors de notre pique-nique de juillet, une façon agréable de se remémorer de bons souvenirs… Les Gars du Nord sont des malins !

Certains diront que le présent numéro du Beffroi est bien léger. Je vous répondrais volontiers, et non sans une certaine facilité, que « l’allégé » est aujourd’hui très tendance et qu’on peut suivre un tantinet la mode sans devenir nécessairement une fashion victim. En fait, il s’agit d’autre chose, vous l’aurez compris. Des occupations très prenantes, en particulier la finalisation de mon roman avant son édition, ne me laissent guère de loisirs, au détriment de notre Beffroi. Heureusement que nos amis Monique et Jean-Paul HUART sont là pour prendre le relais et, par la qualité de leurs articles et le choix de leurs sujets, faire en sorte que « l’allégé » acquière un certain poids.

En espérant vous retrouver nombreux, le 15 mai prochain à l’occasion de notre traditionnel rallye-promenade,

Le bureau se joint à moi pour vous adresser ses plus amicales salutations.

Jean-Marie DUMARQUEZ

Editorial (beffroi avril 2011)

Indignez-vous ! est un essai de Stéphane Hessel publié en octobre 2010. Je viens de lire cet opuscule écrit par un jeune homme de 93 ans, qui défend l’idée selon laquelle l’indignation est le ferment de l’« esprit de résistance ».

Pour lui le « motif de base de la Résistance, c’était l’indignation ». Certes, les raisons de s’indigner dans le monde complexe d’aujourd’hui peuvent paraître moins nettes qu’au temps du nazisme.

Mais « cherchez et vous trouverez » : l’écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l’état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au “toujours plus”, à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu’aux acquis bradés de la Résistance – retraites, sécurité sociale…

Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu’il appelle à une « insurrection pacifique ».

Publié par une petite maison d’édition de Montpellier – Indigène éditions – l’ouvrage ne dispose d’aucune promotion médiatique. Pourtant, rapidement, ce livre de 32 pages, vendu 3 euros, devient un phénomène d’édition en se vendant à 950 000 exemplaires en 10 semaines[]. Des traductions sont envisagées en slovène, coréen, finnois, ainsi qu’au Liban et en Israël[]. Stéphane Hessel a déclaré au Parisien qu’il avait l’intention de reverser ses droits d’auteur à diverses causes, parmi lesquelles le financement du Tribunal Russell sur la Palestine[].

Le succès tient en partie à la figure[] de son auteur, Stéphane Hessel, né en 1917 en Allemagne d’un père juif, résistant contre le nazisme, déporté à Buchenwald, secrétaire de la Commission des Droits de l’Homme[] quand celle-ci rédigea la Déclaration universelle des droits de l’homme, puis diplomate[]. La forme également, un format court à un prix minime, a probablement facilité sa diffusion[].

Le succès tient notamment[] au rapprochement établi par Hessel entre les idées défendues par les auteurs du Programme du Conseil national de la Résistance (engagement politique de la société civile, primauté de l’intérêt général sur l’intérêt financier, syndicalisme, solidarité des générations, etc.), et ce qui indigne Hessel aujourd’hui : existence des sans-papiers, mauvais traitement réservé à la planète, écart des richesses dans le monde. []L’ouvrage, paru le jour où la réforme des retraites est votée, semble aussi rencontrer une vague de fond de mécontentement et de malaise des Français[].

« Réveil public d’un peuple qui était jusqu’à présent très passif » selon Edgar Morin[], cet engouement littéraire concrétiserait un nouvel engagement des citoyens hors des partis politiques[].

Je laisserai à Cafougnette le mot de la fin, qui m’a déclaré : «Mi, j’ai pas b’soin d’ rével pour m’indigner… Quind in intind chu qu’un intind pis qu’in ravise chu qu’in ravise, ej’ sus fin bénache ed’ pincher chu que j’ pinche ! »

Jean-Marie DUMARQUEZ