Votre polar de l’été 2011

clip_image002Les Seigneurs d’Amaurysortent à peine des presses de l’imprimeur, à peu de chose près dans les délais prévus. Les exemplaires commandés par l’Amicale me seront livrés le 9 juin prochain et la mise dans les bacs des libraires sera effectuée le 15 juin, soit avec deux petites semaines de retard.

Quelques-uns d’entre vous ont déjà réservé quelques heures de détente estivale avec Les Seigneurs d’Amaury. J’espère que vous serez nombreux à vous accorder ce même plaisir.

Je vous confirme n’avoir pratiquement aucune latitude pour vous proposer une ristourne intéressante sur le prix de vente fixé à 22,00 € sans risquer les foudres de la corporation des libraires. Les seules possibilités légales de remise à l’occasion du lancement d’un livre sont de 5% pour une vente à un particulier et de 9% pour une vente à une association, sous réserve d’abandon des droits d’auteur. Votre Amicale encaissera ainsi un « petit » bénéfice de 1,00 € pour chaque exemplaire dont vous vous serez porté acquéreurs.

J’espère de tout cœur que la lecture de mon roman, Les Seigneurs d’Amaury, vous procurera autant de plaisir que j’en ai pris à l’écrire.

Jean-Marie DUMARQUEZ

Le football nordiste

Cette année footballistique a vu, une fois de plus, sur vingt équipes de ligue 1, trois clubs nordistes, ce qui démontre la popularité de ce sport dans notre région.

Mais au moment où j’écris ces lignes, le RC LENS, 19ème, est quasiment condamné à la ligue 2, alors que le club de VALENCIENNES semble emprunter la même voie de garage.

Par contre, le LILLE Olympique Sporting Club (LOSC) caracole à la première place et, à trois journées de la fin de la saison, rien ne semble pouvoir l’arrêter !

Le LOSC ne dégage pas la même chaleur que son rival lensois, dont les supporters entonnent régulièrement la chanson de Pierre Bachelet, « les corons », à la mi-temps de chaque match.

Jacques Verhaeghe, historien du football nordiste est l’auteur de l’ouvrage « le football en Nord-Pas-de-Calais, 1892-2007 ». Il explique que LENS est un club populaire du bassin minier alors que le LOSC est plus bourgeois. A LENS, le football est l’activité principale, alors que LILLE est une grande métropole qui existe aussi par son opéra et ses universités.

clip_image002Depuis 2007, à 10 kilomètres de LILLE, le LOSC bénéficie d’un « lieu de vie », comme les grands clubs européens, le domaine de Luchin qui regroupe le siège, le centre de formation et le centre d’entraînement, dans un parc de 43 hectares.

En 2012, les Lillois délaisseront le vétuste Stadium Nord pour rejoindre le grand stade Lille Métropole qui contiendra plus de 50 000 spectateurs.

LILLE est devenu le Grand club du Nord-Pas-de-Calais et ambitionne la première place de la ligue 1.

Lors d’un voyage au Sénégal, Martine Aubry n’a pas été interrogée sur sa possible candidature à l’élection présidentielle, mais sur les performances du Sénégalais Moussa Sow, buteur du LOSC !

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clip_image006Une toiture amovible

Le Grand Stade Lille Métropole sera doté d’un toit mobile composé de quatre éléments indépendants de 80 mètres sur 35 mètres chacun. Trente minutes suffisent pour louverture ou la fermeture totale de l’aire de jeu.

En phase d’ouverture, les éléments se positionnent selon une configuration « gigogne » supportés par deux mégas poutres de 180 mètres de longueur. Cette toiture située à plus de 31 mètres au-dessus de la pelouse, possède une triple fonction : protection contre les intempéries, occultation totale de l’intérieur du stade et réduction du niveau sonore vis-à-vis de l’extérieur, notamment lors des concerts. Côté chiffres, près de 7 400 tonnes d’acier seront nécessaires pour la charpente fixe, soit 100 tonnes de plus que pour la Tour Eiffel.

Une Boîte à Spectacles

clip_image008La moitié nord de la pelouse est conçue pour se soulever et glisser au-dessus de la moitié sud, mettant à jour une « Boîte à spectacles ». Cette dernière possèdera des gradins situés sous la pelouse. Elle permet l’organisation d’événements de 5 300 à 29 500 places, pour accueillir dans les meilleures conditions tous les sports en salle : basket-ball, handball, volley-ball, tennis, natation… et des concerts ainsi que des spectacles vivants. La « Boîte à spectacles » sera isolée du reste du stade par un immense rideau permettant de fermer l’aréna sur la ligne médiane du terrain et favorisant ainsi un esprit de convivialité et de festivité. Un tel équipement « gigogne » est unique en son genre en Europe.

FOOTBALL : REFLEXION SUR L’AFFAIRE DES QUOTAS

Vous participez à une réunion et, au cours de la discussion, enflammé par le sujet, vous vous laissez aller à exprimer des propos qui dépassent même votre pensée, que vous regrettez aussitôt.

Las ! Un participant mal intentionné, un rat, à l’affût, guettant sa proie, a tout enregistré, filmé peut-être, avec ces saletés de petites machines qui font tout sauf le café.

C’est ce qui s’est passé avec les hauts responsables de notre football.

Je considère que, dans cette affaire, les responsables du football dont Monsieur BLANC, n’ont pas à se reprocher de s’être exprimés dans une sphère privée. Par contre, la personne qui participait et qui, apparemment n’a pas émis son opinion mais s’est contenté d’enregistrer « courageusement » ces propos afin de les rendre publics par l’intermédiaire de Médiapart, cette personne dis-je, et Médiapart, m’inspirent des sentiments nauséabonds.

Des sentiments de crainte aussi, car dans nos différents cadres de vie, nous ne sommes pas à l’abri d’un enregistrement volé par un anonyme peu scrupuleux. Personne n’est à l’abri de rumeurs, de vengeances ou de calomnies.

(Heureusement, ce n’est pas possible à l’Amicale des Gars du Nord !)

Jean-Paul HUART

Cucurbitades de marchiennes

 Nous sommes désormais habitués aux facéties de notre ami Jean-Paul HUART. Il nous entraîne aujourd’hui à sa suite à la découverte du petit monde des courges sur fond de sorcellerie.

La rédaction du Beffroi avait déjà remarqué que depuis les dernières fêtes d’Halloween, notre ami Jean-Paul n’était plus tout à fait lui-même…

Vous allez dans le Nord ! Que faire ? Que voir ? …

Rendez-vous aux

CUCURBITADES DE MARCHIENNES

Chaque premier dimanche d’Octobre, l’Office de Tourisme de Marchiennes organise les Cucurbitades, fêtes de la courge et de la sorcellerie. L’événement investit le site théâtral et pittoresque des vestiges de l’ancienne abbaye, fondée en 632 et détruite à la révolution française en 1789. C’est sur le fief de Marchiennes qu’eut lieu l’un des derniers procès de sorcellerie en France qui envoya Péronne Goguillon sur le bûcher en 1679 avec quatre autres femmes dont sa fille aînée. Depuis 1991, les sorcières reviennent à Marchiennes le temps de la fête pour conjurer cette époque révolue des rumeurs, de la délation, de la torture, des procès arbitraires et des bûchers. Et pour remercier les près de 30 000 spectateurs qui leurs font l’honneur de leur visite, nos sorcières se livrent gracieusement à leur passe-temps favori, le jet de pièces en chocolat, et parfois d’or.

Présentation de l’ordre de la CUCURBITE

Les Cucurbitades, festivités uniques en France dans le genre, sont également des fêtes poétiques, culturelles, envoûtantes avec ses spectacles de rue, animations diverses, créations musicales et chorégraphiques qui se succèdent toutes les demi-heures pour terminer en apothéose le soir avec le spectacle de clôture, suivi de l’embrasement du bûcher d’exécution des sorcières.

Les spectateurs peuvent découvrir le savoir-faire d’une soixantaine d’artisans, admirer potirons, giraumons, pâtissons, potimarrons, gourdes, citrouilles, calebasses et autres coloquintes sur les expositions ou en acheter au grand marché aux cucurbitacées, spectacle à lui seul tant la multitude de formes et de couleurs est un plaisir à regarder. Au total, près de neuf cents variétés semées et récoltées par plus de soixante jardiniers bénévoles.

Une année de préparation et plus de deux cents bénévoles le jour des Cucurbitades prêts à vous accueillir, vous renseigner et vous servir pour que ce jour soit pour vous une journée inoubliable et riche en émotions !

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Jean-Paul HUART

Ce qui va bien en France (troisième volet)

Un petit retour sur les Ch’tis de l’animation, sur lesquels j’ai glané quelques informations supplémentaires.

clip_image022_thumbDans le dernier beffroi, je parlais de la société Ankama, créée en 2001 par trois fondus de jeux vidéo, à Roubaix. Après le succès de leur jeu de rôles Dofus, ils ont voulu passer à l’animation. Une série animée a donc vu le jour, Wakfu, diffusée actuellement tous les samedis matin sur FR3.

clip_image024_thumbInvitez donc vos enfants ou petits enfants à regarder cette série produite par des Ch’tis, qui est regardée – tenez-vous bien –, par un million de fans chaque samedi !

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Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas Wakfu, ce dessin animé raconte les aventures de Yugo, ado frimeur et tête brûlée, à la recherche de ses origines, le tout dans un univers médiéval fantastique, foisonnant de créatures rocambolesques, tels Tristepin, Ruel Stroud, Amalia, une princesse capricieuse, et Evangelyne, une jolie archère.

Les jeunes peuvent trouver des mangas, cartes à jouer, peluches et fournitures scolaires, à l’effigie des héros de Dofus et Wakfu.

Les trois ch’timis d’Ankama s’attaquent maintenant au cinéma en préparant deux trilogies de Dofus et Wakfu, dont la sortie est prévue en 2013 et 2014.

Voilà ce que je voulais ajouter, mais dans ce nouveau numéro du Beffroi, parlons maintenant de…

La préservation de notre patrimoine

Sortons un peu de la morosité ambiante et découvrons ce qui peut nous mettre en joie. Nous, les Français avons beaucoup de chance ; il suffit de regarder autour de nous !

5 500 kilomètres de côtes, des massifs primaires et tertiaires, des grands fleuves, conjugués à des climats doux, tempérés, chauds au sud, glaciaires sur les massifs. Nous avons une variété incroyable de paysages. Si elle est toujours la première destination touristique au monde, c’est parce que cette richesse naturelle s’accompagne d’un extraordinaire patrimoine architectural. C’est ainsi que le mont St Michel, les remparts de Carcassonne, les cathédrales ou nos châteaux de la Loire ont attiré 74 millions d’étrangers en 2009.

Plus de 43 000 édifices sont classés ou inventoriés monuments historiques, un peu grâce à Prosper Mérimée qui, au XIXème siècle, s’est préoccupé le premier de la protection de ce patrimoine. Plus récemment, s’est organisée la protection de notre patrimoine naturel, par la création de parcs nationaux et régionaux.

Malgré tout, un rapport ministériel relève que 40% des monuments historiques sont en mauvais état. Les travaux nécessaires nécessiteraient entre 10 et 11 milliards d’euros ! Vertigineux, soit ! Mais un autre rapport récent rappelle, entre autre, qu’un euro investi dans le patrimoine, génère un chiffre d’affaires dix fois supérieur.

clip_image028_thumbAu secours des cathédrales

Après une baisse drastique en 2002, les crédits du ministère de la culture ont bénéficié d’un plan de rattrapage dans le cadre du plan de relance. Sur les 86 cathédrales appartenant à l’état, beaucoup de ces édifices nécessitaient des travaux urgents. Les travaux concernent la réfection de toitures ou de parements de pierre, ou celle de grandes verrières.

clip_image030_thumbS’agissant de nos 45 000 églises, la plupart propriétés des communes, elles n’ont jamais été autant restaurées que lors de ces deux dernières décennies, les élus locaux étant conscients de leur valeur. Là aussi, beaucoup envient la situation française. En effet, au Canada, en Belgique, Hollande, Allemagne ou Angleterre, où l’entretien des églises est à la charge des communautés chrétiennes, on détruit à tour de bras, faute d’argent.

En France, depuis l’an 2000, il y a eu seulement 11 destructions d’églises !

Les circuits touristiques

Découvrir les métiers d’autrefois, les produits du terroir dans le Bas-Rhin, la route des bastides en Gascogne, les monuments du souvenir le long des plages du débarquement, les circuits touristiques fleurissent.

L’Office du tourisme de Bourgogne a voulu étudier les retombées économiques du tour de Bourgogne à vélo. Pour un investissement de 12 millions d’euros, programmé sur 13 ans, le résultat est le suivant : en 2009, un million de personnes a fait le tour de Bourgogne et dépensé 35 millions d’euros. L’investissement a été rentabilisé en moins d’un an.

Dans la Somme, le domaine de Regnières-Ecluse est un imposant domaine dont le propriétaire a hérité en 1960. Le fleuron du domaine, situé en baie de Somme, est un coquet château. Tout avait été pillé, les cheminées, les serrures, les pierres. Il s’est employé à restaurer le parc et le château. Maintenant âgé de 70 ans, le propriétaire a voulu que le domaine soit désormais propriété du Conservatoire du littoral. Il est géré depuis deux ans par l’Association pour la sauvegarde et la valorisation du domaine.

Les 400 hectares de terres agricoles en fermage et les 400 hectares de bois apportent un revenu annuel de 300 000 euros, ce qui est tout juste suffisant pour payer les sept salariés permanents et réaliser les travaux d’entretien.

Le fils de Coluche a tourné dernièrement, dans ce château, un épisode des « petits meurtres d’Agatha Christie, feuilleton diffusé sur France 2. Le tournage a fait rentrer 20 000 euros dans les caisses de l’association.

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Toujours dans le but de contribuer à éradiquer la morosité ambiante, je termine en reproduisant ci-dessous la vision qu’a Barbara Hendricks, cantatrice américaine fort connue, de notre beau pays.

clip_image034_thumb« Mon attachement à la France remonte à très loin. En premier lieu, de manière toute personnelle, je lui suis reconnaissante, depuis mes débuts de chanteuse, de la chaleur et l’affection qu’elle m’a prouvées et me prouve encore. Dans un second temps, bien sûr, c’est banal à dire, mais comment ne pas être fascinée par votre culture, votre peinture, votre cuisine, vos vins ? Jamais je n’avais bu de « vrai »vin avant de poser les pieds sur le sol français.

Il y a quelques temps, j’ai donné un concert à Beaune, en Bourgogne. En me promenant dans les rues, au milieu des monuments et des maisons, toutes plus belles les unes que les autres, en parcourant les marchés, la campagne… je me disais que, vraiment, on ne peut trouver cette ambiance qu’en Europe et plus particulièrement en France. Je me fais la même réflexion face à la cathédrale de Chartres, par exemple, même si je mesure toute la peine qu’ont éprouvée ses bâtisseurs…

Ce que je reprocherais à vous, Français, c’est une sorte d’ingratitude face à la richesse de votre patrimoine, de votre art et de votre douceur de vivre. Vous ne vous rendez pas toujours compte de la chance que vous avez et cela peut paraître choquant pour un étranger. Moi qui connais bien les pays du nord de l’Europe, je suis aussi frappée par une certaine désorganisation française. Mais, toute médaille a son revers. Cette propension à râler et à manifester, peut-être les Suédois vous l’envient-t-ils parfois ? ».

Elle a diablement raison, Barbara Hendriks !

Jean-Paul HUART

Les mines du Nord classées ?

On ne le répètera jamais assez, notre ami Jean-Paul HUART est fier d’être Ch’timi et son optimisme forcené l’amène à se pencher essentiellement sur ce qui va bien dans notre beau pays, nous en apportant des preuves au fil des pages pour mieux nous en convaincre. C’est pour ça qu’on l’aime ! (notre beau pays, bien sûr… « et toi aussi, JP »).

Le projet a été lancé en 2003 par l’association BMU (Bassin Minier Unifié).

Le 25 janvier 2010, Catherine COLONA, ambassadeur de France auprès de l’UNESCO, a remis la proposition au comité du Patrimoine mondial.

Leurs experts ont effectué une visite sur le territoire à l’automne dernier. L’Unesco devait donner sa réponse d’ici l’été 2011.

Las ! Le 2 février 2011, le gouvernement annonce qu’il ne présentera pas la candidature du bassin minier.

La région Nord-Pas-de-Calais est extrêmement déçue. Mais cette déconvenue ne remet pas en cause le dossier BMU. Il sera présenté à nouveau en 2012 !

Je présente ci-dessous mon article, tel que je l’avais écrit avant de savoir le projet non retenu pour cette année.

LES MINES DU NORD CLASSEES ?

Un ensemble minier de grande ampleur brigue pour la première fois un classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Un patrimoine populaire et ouvrier, issu d’une histoire ordinaire se trouvera ainsi reconnu, dixit Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle, près de Lens, président de l’association Bassin minier uni, qui a porté cette candidature.

Les nombreux inventaires menés entre 2003 et 2009 ont permis de recenser aujourd’hui plus de 1200 éléments de patrimoine minier sur l’ensemble du territoire. Dans le cadre de la constitution de la proposition d’inscription et compte tenu des normes imposées pour toute candidature, un certain nombre de ces éléments a été sélectionné, dans un souci de représentativité et selon de multiples critères : intégrité, authenticité, architecture, urbanisme, histoire, géologie, géographie, diversité des paysages, état de conservation, protection et gestion…

Au final, 25% de la totalité du patrimoine (353 éléments) ont été retenus. Concernant 87 communes, le périmètre proposé inclut ainsi :

  • 17 fosses ou vestiges significatifs,
  • 21 chevalements (ensemble d’étais destinés à soutenir provisoirement une construction),
  • 51 terrils,
  • 54 kilomètres de cavaliers,
  • 3 gares,
  • 124 cités,
  • 38 écoles et groupes scolaires,
  • 26 édifices religieux,
  • 22 équipements de santé,
  • 7 équipements collectifs divers : salle des fêtes, maison syndicale, équipements sportifs,
  • 3 « Grands bureaux » de Compagnies minières,
  • 4 000 hectares de paysage.

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270 ANS D’HISTOIRE

1720 : Découverte de charbon à Fresnes-sur-Escaut et naissance du Bassin du Nord.

1757 : Fondation de la première compagnie minière, la Compagnie des Mines d’Anzin.

1832 : La Compagnie des Mines d’Anzin crée la première caisse de secours chargée de verser des allocations aux mineurs blessés.

1841 : découverte du charbon à Oignies.

1847 : Sondage à la fosse de l’Escarpelle, près de Douai, donnant l’impulsion pour la mise en exploitation du Bassin du Pas-de-Calais.

1906 : Catastrophe des Mines de Courrières, 1099 morts.

1913 : Le Bassin du Nord-Pas de Calais produit 67 % de la production nationale (27 millions de tonnes) et emploie 130 000 mineurs.

1914-1918 : Première Guerre mondiale : 103 fosses détruites (sur environ 150), 1900 kilomètres de galeries inutilisables.

1930 : Production record de 35 millions de tonnes (64% de la production nationale).

1939-1945 : Seconde Guerre mondiale : exploitation systématique par les troupes occupantes.

1946 : Loi de Nationalisation et création des Houillères du Bassin du Nord-Pas de Calais. Institution du « Statut du mineur ».

1947 : 222 000 mineurs travaillent dans le Bassin minier au plus fort de la Bataille du charbon.

1956 : Production de 29 millions de tonnes, 166 000 mineurs.

1968 : « Plan Bettencourt » qui prévoit l’arrêt progressif de l’activité.

1971 : Production de 15 millions de tonnes, 62 000 mineurs.

1974 : Catastrophe de Liévin : 42 morts.

1981 : Production de 4 millions de tonnes, 24 000 mineurs.

1990 : La dernière « gaillette » est remontée à la fosse du 9-9 bis de Oignies.

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La fête de la Saints Barbe Le statut du mineur

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Maison syndicale de Lens Mémorial de Bruay-la-Buissière

Se caractérisant par la massivité de ses héritages bâtis, le Bassin minier du Nord-Pas de Calais est également le support d’une histoire et d’une mémoire, celles des mineurs et de leurs familles, témoignant de l’apparition et de la constitution d’un modèle de classe ouvrière, dans ses relations au travail, ses actions collectives, ses modes de vie et ses pratiques culturelles.

Par l’activité minière s’est forgée une cohésion de groupe, une identité collective qui a donné naissance à une véritable conscience de classe prenant forme dans les mouvements collectifs de revendication. Le souvenir des mouvements de grève témoigne de l’engagement d’un groupe qui a organisé sa révolte et qui s’est structuré par les syndicats. Dans le Bassin du Nord-Pas de Calais, au même titre que d’autres bassins miniers français, la précocité de ces actions collectives a fait progresser la législation du travail et la situation des mineurs a parfois été très en avance comparée à d’autres métiers en France.

Immigration, années 1930, société colombophile

L’immigration a accompagné l’histoire du Bassin minier du Nord-Pas de Calais durant ses trois siècles d’activité. Au fur et à mesure de leur développement, les mines du Nord-Pas-de-Calais deviennent un puissant aimant démographique et particulièrement après la Première Guerre mondiale quand les embauches se font massives afin de remettre en état les installations détruites. Ainsi, des hommes et des femmes de 29 nationalités différentes sont venus s’installer dans le Bassin.

Les pratiques, les associations et les sociétés héritées de la mine, désormais soutenues par les municipalités et les collectivités territoriales, donnent au Bassin minier une énergie associative forte et dense. Parmi ces pratiques se trouvent la colombophilie, le sport (football, gymnastique, tir à l’arc, boxe, cyclisme), les pratiques artistiques (harmonies), le jardinage, les pratiques festives (fête de la Sainte Barbe).

Jean-Paul HUART

Votre polar de l’été 2011

 

clip_image002Les Seigneurs d’Amaury sont sur la dernière ligne droite. Je viens d’apporter les ultimes corrections à la maquette avant son envoi à l’impression. 524 pages de 40 lignes à relire avec beaucoup d’attention ! Un travail fastidieux mais nécessaire.

Les délais sont respectés puisque mon roman sortira comme prévu des presses de l’imprimeur le 10 mai prochain pour une mise dans les bacs des libraires le 2 juin.

Quelques-uns d’entre vous se sont déjà réservé quelques heures de détente estivale avec Les Seigneurs d’Amaury. J’espère que vous serez nombreux à vous accorder ce même plaisir.

Je vous confirme n’avoir pratiquement aucune latitude pour vous proposer une ristourne intéressante sur le prix de vente fixé à 22,00 € sans risquer les foudres de la corporation des libraires. Les seules possibilités légales de remise à l’occasion du lancement d’un livre sont de 5% pour une vente à un particulier et de 9% pour une vente à une association, sous réserve d’abandon des droits d’auteur. Les exemplaires que vous achèterez vous seront donc vendus au prix de 21,00 € (après remise de 5%) par l’Amicale qui les aura acquis au prix de 20,00 € (après remise de 9%) et encaissera ainsi un « petit » bénéfice de 1,00 € par exemplaire. Dura lex, sed lex.

J’espère de tout cœur que la lecture de mon roman, Les Seigneurs d’Amaury, vous procurera autant de plaisir que j’en ai pris à l’écrire.

Jean-Marie DUMARQUEZ

Votre polar de l’été 2011

En 2004, Station Terminus, mon premier roman édité, fut chaleureusement accueilli par de nombreux Amicalistes. Cette aventure éditoriale n’est plus aujourd’hui qu’un bon souvenir mais, ceux qui me connaissent le savent, je n’ai pas cessé d’écrire, sans éveiller, jusqu’à ce jour, l’intérêt d’un éditeur. clip_image015_thumb

Le 29 mai 2009, j’adressai un thriller, Les Seigneurs d’Amaury, aux Editions du Pierregord, qu’un auteur ami m’avait chaudement recommandées, et j’eus la joie de recevoir un avis favorable de leur comité de lecture. Le 16 avril 2010, je signai mon contrat d’édition (les délais sont toujours très longs dans l’édition) pour une parution au mois d’août 2011, avec la satisfaction que vous devinez et la garantie d’une excellente distribution de mon livre sur le territoire français et dans les pays francophones.

Les délais se sont quelque peu raccourcis puisque mon roman devrait sortir des presses de l’imprimeur le 10 mai prochain pour une mise dans les bacs des libraires le 2 juin.

Je vous propose donc aujourd’hui Les Seigneurs d’Amaury en avant-première. Vous trouverez en encart du présent numéro du Beffroi la fiche de lecture établie par mon éditeur qui, je l’espère, vous incitera à acquérir ce « chef-d’œuvre ». Vous pourrez trouver d’autres informations sur le site internet des Editions du Pierregord : « http//www.editionspierregord.com ».

Le prix de vente est fixé à 22 euros et je n’ai pratiquement aucune latitude pour vous proposer une ristourne intéressante sur ce prix sans risquer les foudres de la corporation des libraires. Les seules possibilités légales de remise à l’occasion du lancement d’un livre sont de 5% pour une vente à un particulier et de 9% pour une vente à une association, remises soumises à l’abandon des droits d’auteur. Les exemplaires que vous achèterez vous seront donc vendus au prix de 21,00 € (après remise de 5%) par l’Amicale qui les aura acquis au prix de 20,00 € (après remise de 9%) et encaissera ainsi un « petit » bénéfice de 1,00 € par exemplaire. Dura lex, sed lex.

J’espère de tout cœur que la lecture de mon roman, Les Seigneurs d’Amaury, vous procurera autant de plaisir que j’en ai pris à l’écrire.

Jean-Marie DUMARQUEZ

Les stars de l’amicale

Ainsi qu’en témoignent les facs-similés de la Dépêche du Midi du 25 janvier 2011 dernier, le statut de « Star de l’Amicale » de notre amie Emilienne MONMILLON se confirme au fil des années. Que ce soit à la télévision ou dans les journaux, cette nordiste impénitente sait « voler » la vedette au gens du cru et ne perd aucune occasion de mettre en avant les Gars du Nord.

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Même si notre amie Emilienne n’a pas obtenu le titre convoité de Supermamie 2011, coiffée au poteau par une danseuse de vingt ans sa cadette, pour nous tous elle est et restera à jamais la Superstar de l’Amicale.

Une pêche d’enfer, un emploi du temps de ministre, la valise toujours prête, cette grand-mère douze fois arrière-grand-mère répond toujours « présente » aux sollicitations de son entourage.

La solitude lui pèse parfois, mais elle sait y remédier, avec une volonté qu’on lui envie. Et si, de son propre aveu, l’âge lui complique parfois les choses, elle nous rappelle, avec son verbe haut et son franc-parler, qu’elle a mieux à faire dans la vie que vieillir…

Non, Emilienne ! Tu ne racontes pas de blagues. Tu es vraie, et c’est pour ça qu’on t’aime.

Jean-Marie DUMARQUEZ

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Les hommes du Nord : L’inventeur du béton armé

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Saviez-vous que l’inventeur du béton armé est un gars de chez nous ?

François Hennebique est né en 1842 à Neuville-Saint-Vaast, un village du Pas-de-Calais situé entre Arras et Lens. Il commence sa carrière dans le bâtiment comme apprenti maçon, à Arras. A l’âge de 25 ans, il crée sa propre entreprise avant de devenir un ingénieur aux compétences reconnues.

En 1892, à Bruxelles (Belgique), il dépose le brevet qui fait de lui l’inventeur du béton armé.

Il a réalisé de nombreuses constructions en France et dans le monde. Depuis son décès à Paris en 1921, une plaque est posée sur sa maison natale.

Un peu de poésie …

Notre amie Eliane BOULET aime la langue de son Nord natal. Pour nous en faire partager toutes les saveurs, elle nous propose aujourd’hui ce texte de Marius Lateur, qui met si bien en valeur ce sens de la fête qui animait nos aïeux…

L’ducasse

V’là l’pus biel’fiêt’ dé l’vill’. Ch’est l’ducasse qui arrif’ !

Du pu jonne au pu vieux, in l’saque aveuc ses dints.

Ch’est d’bons r’pas, de l’gaîté, du biau in perspectif’

Ah, comme in est heureux ! Cha s’vot su l’min’ des gins.

 

Pou l’fêtier bin avant l’jour fixé pou l’ducasse

In invit’ ses aprints ; eun’paire ed’ bons amis

El’ premier jour surtout, faut qu’cha pète ou qu’cha casse !

In l’fiêt’ jamais tout seu, ch’t’eune viell’mot’ du pays.

 

In r’blanchit les plafonds, in r’peint et in r’tapisse,

In rajeunit l’mason, pa d’vant, d’tous les côtés.

Jusqu’à ch’gardin, s’voïett’ sont nettiés, ch’est justice,

Car i’s aront sûr’mint l’visit’ des invités.

 

Ché sort’s d’ouvrach’s finis, l’feimm’ s’artrouss’, frotte et lave ;

Et comme in dit ichi « all’ s’in donn’ tout autour ! »

Y-a point, tout il y pass’ du gernier jusqu’à l’cave.

Les rideaux sont cangés, tout est in ordr’ dins l’cour.

 

L’avant l’velle’ dé l’ducass’, goss’s et feimm’s vont, in binte.

Au-d’vant d’ché marchands d’lait avec seïaux et pots,

Pour êt’sûrs d’in avoir autant qu’i dot’n in printe.

I faut rire à les vir’,à moins d’êt’ comm’ du bos !

 

Ch’lait ch’est pour faire el’tart’, vous l’avez d’viné j’pinse ?

Qui dit : « Ducass’ » dit : tart’s. Sans tart’, quoi qu’all’s’rot bin ?

In in fait à gros bords, des épaiss’s et des minces,

A pronn’s à castonate, à rojins, au pain… et au « liboulli »

 

Pour les cuir’, dins l’coron, les gins s’arring’nt insonne ;

I cauff’nt in four eus’-mêm’s et, sans rien négliger,

Les port’nt sur eun’ équelle o bin su l’port’ d’eun’champe.

D’aut’s les port’ cuire aussi à mon dé ch’boulanger

 

Les tart’s cuit’nt son rintrés. In’in goût’. Qu’alle est bonne !

In l’s install’ dins eun’ champ’ sur éch’ plancher, d’sin miux.

 

L’coin du patois

L’velle, in tu’ ch’lapin, l’poul’ ; ch’ gambon cuit, in rayonne.

L’s infants vont vir, su l’plach’, ché baraqu’s et chés jux.

 

Ch’est l’jour ! v’là l’s invités ! in parle, un bot in verre.

In visite el’bass’-cour, ch’gardin d’vant d’dîner.

Cha l’y-est ! l’soupe est servi’. Ah qu’in va fair’ bonn’ chère !

In s’met à tape à s’naisse et in m inch’ sans s’gêner.

 

L’appétit est ouvert, in dit l’sinne, in rigole ;

Tout est bin cuit à point. V’là les tart’s, du bon vin.

Tout l’mond’ leu fait honneur. In bot ch’noir qui console,

Quéqu’s bons verr’s et in cant’ ; tout l’mond’ va au refrain.

 

Bin rassasiés, joyeux, in part à l’fête insonne,

In prind des numéros à l’ »lot’ri’ du trésor »

In tir’. Ch’est Zeph qui gagne ! Ah l’veinard ! – dit l’patronne

Il a gagné l’coqu’tier, tout près d’la montre in or !

 

In avanche, in vot d’tout. Diseus’s d’av’nir, glichoires,

Tirs, jux d’tirlibibi, tours à la lun’, vélos

« cass’gueul’ » pêque au champan jux d’dés, des balanchoires

Qu’in a plair à vir’ monter c’qu’à l’toil’ parfos.

 

– In feume, in rit, in sue ; in va boir’ souvint s’pinte –

Ch’t’in ju d’ massaqu’, ch’est des lutteux qui sont là d’front,

– « Avec qui voulez-vous lutter ? cri’ l’chef dé l’binte,

– « Avec éch’ti qui s’much’ ! » Pierre eun’fos li répond.

 

– Chés goss’s mont’nt à qu’va d’bos, d’aut’s mont’nt à balanchette.

L’soir, beaucop vont au cirqu’, au bal dont les jonn’s gins.

Chu q’i n’y-a ichi et qu’pou l’s’infants j’argrette,

Ch’est Lafleur, ch’est Guguss’, si biaux jus infantins !

 

L’lundi, in est pu calm’s. Mais l’mardi, ch’est l’contraire !

In dîne à on d’ses gins, su l’plache in y a r’va l’soir.

« Si in a querre ouvrer, in a querr’ fair’ bonn’ chère,

A s’distraire honnêt’ mint dins nous biau Pays Noir »

Marius Lateur